09/07/2011

Un peu d'histoire : qu'est-ce qu'un agadir ?

On dénombre près de 500 agadirs ou igoudars ou ighrems dans le sud du Maroc. 
Même s'il en reste très peu en service, il est toujours très instructif de visiter un agadir même désaffecté.
Ces constructions sont considérées au Maroc comme les ancêtres des banques ou de notre salle des coffres. En effet, les familles venaient y déposer dans des locaux, souvent appelés chambres, tout ce quelles avaient de précieux, bijoux, parchemins, testaments et récoltes.
Certains agadirs servaient aussi à conserver la nourriture (céréales, noix d'argan, dattes, amandes et fruits secs, beurre fondu, miel, etc). On y remisait également les titres de propriété et les documents officiels de la famille, écrits sur des tablettes en bois de laurier ou sur papier roulé dans des roseaux.
Pour retirer tout ou partie de ces biens, il fallait s'adresser à un gardien connu et reconnu pour sa probité, lui seul possédait la clé de la porte d'accès à l'agadir. En cas de litige, fait rarissime, une commission d'anciens se réunissait pour résoudre le problème.

Les agadirs sont construits avec les matériaux traditionnels, pisé, pierre et bois de palmiers. Les portes d'accès sont souvent superbes en bois sculpté, ornées et incrustées de fer et cuivre.



 

La sécurité de ces banques était assurée par des tours de surveillance aux quatre coins de l'édifice et bien souvent par une situation sur un promontoire leur permettant de surveiller les alentours.
Certains agadirs avaient une utilisation collective mais également défensive. C'est le cas de l'agadir d'Amtoudi entre autre . 






Quand il y avait une guerre tribale assortie de razzias, toute la population montait se protéger à l'agadir. On emportait également le bétail pour l'abriter des convoitises ennemies

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