25/07/2012

Les nuits du Ramadan à Agadir

Par M'Bark CHBANI - Libe.ma

Après le succès remporté par les 4èmes Rencontres du cirque et des arts de la rue,  l'Institut français d'Agadir s'apprête à faire vivre au public gadiri les Nuits du Ramadan  avec au programme, cette année,  deux spectacles : Malhoun roudani,  l samedi 28 juillet  à l'IFA à 22h00 et Raghunath Manet,  (Inde),   mardi 31 juillet au Théâtre de verdure de la ville à 22 h00.
Taroudant,  qu'on dit jumelle de Marrakech,  est l'une des plus anciennes villes du Maroc,  connue pour l’artisanat,  certes,  mais qui est également la cité du Malhoun par excellence dans le Souss où de jeunes talents de cet art poétique et musical ancestral chantent l'amour,  l'espoir,  la souffrance,  la liberté…
Le Malhoun roudani est surtout connu sous l'appellation de «Dakka Roudania». C'est pourtant un Malhoun qui a son originalité,  son propre rythme,  un accent roudani,  des thèmes très variés,  bref un véritable trésor culturel qui mérite d'être découvert et redécouvert et sauvegardé. En effet,  celui-ci est aujourd'hui menacé de disparition. Bien souvent,  on parle de Malhoun fassi,  rbati,  slaoui,  marrakchi,  meknassi…mais rarement du Malhoun roudani.

Le spectacle de « Malhoun roudani» a justement pour objectif de sensibiliser les jeunes au patrimoine,  à cette littérature populaire,  trop souvent ignorée en dépit de son originalité.
C'est aussi l'occasion de faire découvrir au grand public ces jeunes talents roudanis passionnés de cette littérature populaire et qui participent,  en même temps,  au rayonnement et à la diffusion de la culture marocaine. Et c'est surtout un hommage au Malhoun roudani,  à cette forme ancestrale de la poésie chantée,  aux poètes du Malhoun roudani si injustement méconnus et un hommage à cette belle ville qui préserve soigneusement ses secrets.
Mise en scène par Zohra Makach,  cette création se compose de huit tableaux. C'est une invitation à un voyage artistique et lyrique qui a pour objectif de faire découvrir aux spectateurs,  à travers plusieurs poèmes chantés,  dans un décor original,  des costumes traditionnels,  les plus beaux morceaux  du Malhoun roudani interprétés par Abdeljalil Tonio (luth),  Abderrahim Anejjar  (violon), Abdelfattah Alghandor,  Othmane Sassi,  Abderrahim Abarchih (voix et percussions).
Professeur-chercheur en théâtre à l'Université Ibn Zohr d'Agadir, titulaire d'un Doctorat en études théâtrales,  arts du spectacle (Sorbonne Nouvelle,  Paris III),  traductrice de plusieurs dramaturges contemporains en arabe dialectal (Sarte,  Koltès,  Minyana,  Genet),  traductrice de l'arabe dialectal en français de Pieds blancs de Zobeir Ben Bouchta et de l'amazigh en français de quelques poèmes du groupe Izenzaren,  Zohra Makach a collaboré avec Moïse Touré(La P…respectueuse,  Sartre),  Abderrzzak Zitouny (Tabataba,  Koltès),  Minyana (Inventaires,  ça va),  Cristèle Alves Meira (Splendid's,  Introspection1)…Elle a également mis en scène quatre créations théâtrales (Assays n'wawal,  Fragments,  Les Voies de Koltès,  L'Autre moitié). Elle a animé des ateliers de théâtre dans plusieurs festivals nationaux (Agadir,  Casablanca)et internationaux (Lisbonne,  Frankfurt ),  et publié,   aux éditions universitaires européennes ,  « La Mise en scène : de l'Histoire du texte à la représentation (2011) »;   sa pièce de théâtre «Fragments »est en cours de publication,  elle est  également l'auteur de plusieurs articles sur l'écriture dramatique contemporaine.

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